Allergies et intolérances
Depuis les 30 dernières années, il est observé une augmentation marquée des cas d’allergies dans les pays industrialisés, que ce soit l’asthme, la rhinite allergique, l’eczéma ou les allergies/intolérances alimentaires. L’hérédité, à elle seule, ne peut expliquer cette hausse rapide, surtout que de plus en plus d’enfants dont les parents ne sont pas atteints d’allergies deviennent allergiques.
1/4 de la population française serait concerné par une forme ou une autre de réaction allergique et il y aurait une augmentation du nombre cas de + 50% tous les 10 ans (incidence = nb de nouveaux cas par an pour 100 000 habitants).
L'allergie est considérée le plus souvent comme une réaction anormale et « excessive » du système immunitaire face à une substance étrangère à l’organisme (allergène).
Les traitements consistant à rendre l'organisme tolérant à la substance sont dits de « désensibilisation ».
La prédisposition familiale, appelée aussi terrain «atopique » est un facteur aggravant.
La médecine conventionnelle propose une réponse symptomatique s’attachant à bloquer la réponse immunitaire et inflammatoire à travers des molécules aux propriétés antihistaminiques et anti-inflammatoires.
Les réactions allergiques les plus communes sont l’eczéma, l’urticaire, la rhinite allergique, l’asthme, les réactions à des venins (hyménoptères en particulier), les conjonctivites… et aussi les allergies d’origine alimentaire, d’origine professionnelles, … Il y a actuellement de plus en plus de formes « inhabituelles ».
L’augmentation de la pollution de l’air apparaît comme le facteur principal des allergies respiratoires. En ville en particulier, le taux de pollution est élevé plus il y a des personnes présentant des symptômes d’allergies respiratoires => une hypothèse est que les particules de polluants rendent les muqueuses des voies respiratoires plus fragiles et sensibles
NB: concernant la pollution de l’eau et des sols (donc de notre nourriture), il y a moins de données « directes ».
La notion d’intolérance alimentaire
- L’intolérance alimentaire peut être due à une insuffisance d’enzymes digestives, à une sensibilité à certains constituants des aliments (gluten, lactose, ovalbumine, caséine, …) et des boissons, à des additifs alimentaires, à des conservateurs, à des édulcorants, à des pesticides, à des métaux, … contenus dans ce que nous ingérons
- L’intolérance alimentaire est plus fréquente et moins grave que l’allergie alimentaire. Elle évolue souvent avec l’âge.
- Selon la British Allergy Foundation, 45 % de la population européenne et américaine souffriraient d’intolérance alimentaire.
- Les symptômes se limitent souvent à des troubles gastro-intestinaux, mais des infections ORL à répétition, des douleurs articulaires ou des maux de tête peuvent être en lien avec des intolérances alimentaires persistantes ou non détectées.
- Si les premiers signaux d’alerte indiquant une réaction à certaines substances alimentaires ou à certains additifs ou autres composés ne sont pas pris en compte, la paroi intestinale finit par s’abîmer, ce qui provoque des troubles tel que le syndrome du côlon irritable (si la muqueuse n’est pas correctement restaurée, elle va finir par laisser passer des « morceaux d’aliments » non digérés et entraîner de vraies allergies)
- Au début du processus, les réactions de l’organisme sont le plus souvent discrètes et distantes de l’absorption du ou des aliments concernés.
De l’intolérance à l’allergie alimentaire
- des allergènes potentiels sont véhiculés par voie digestive => des protéines d’aliments et d’autres substances comme le pollen, la poussière, voire certains médicaments
- les symptômes apparaissent entre 4 et 48 heures après la consommation d’un aliment donné et sont « atypiques », tels que fatigue, migraine, sinusite, mal de gorge, encombrement bronchique, otite, pelade, psoriasis, diarrhée, intestin irritable, gastrite, rougeurs, éruptions cutanées, etc. voire s’apparenter à des symptômes de rhinite allergique, d’asthme et d'eczéma.